Ce sont 31 initiatives qui ont été retenues par le jury de la première convention des Egios le 1er février 2017. Parmi elles le projet Richerand.
A quelle problématique votre initiative répond t-elle ?
– Transférer la gestion d’un centre de santé existant à une instance coopérative (SCIC), à la gouvernance de laquelle participeront collectivités locales, établissements de santé, professionnels, usagers.
– Mettre en place de nouveaux services à la population (équipe de soins de premier recours, demande de soins non programmés, maintien à domicile)
– Améliorer les services “ville-ville” à disposition des médecins de ville (spécialités, imagerie, biologie médicale) en terme de disponibilité et de communication, en secteur 1 tout au long du parcours
– Créer un centre de santé pluriprofessionnel universitaire (Art. 118 de la Loi de modernisation du système de santé)
– Contribuer à la recherche en soins primaires
En quoi est-ce une innovation ?
Le projet Richerand sera le premier centre de santé géré par une société coopérative d’intérêt collectif (SCIC)
En quoi sa réalisation est-elle une évolution dans le système de santé ?
- Le projet Richerand est un laboratoire de l’innovation organisationnelle
- Il vise à intégrer au sein d’une même entité, et à sa gouvernance, différents acteurs contribuant aux parcours de soins
- Le projet est open-source
- Les différentes hypothèses, mises en oeuvre, résultats, correctifs, évaluations sont accessibles à tous sur le site du projet
- Chaque partenaire est libre d’en tirer les enseignements de son choix
Votre initiative a-t-elle déjà fait ses preuves (résultats/impacts) ?
Le projet s’appuie sur un centre de santé existant, délivrant 90 000 actes médicaux, doté d’une file active de 18 000 personnes.
Combien de temps vous a t-il fallu pour la concevoir puis pour la mettre en œuvre ?
La conception du projet s’est déroulée en 2015.
La mise en oeuvre a débuté en 2016.
La durée de la phase de lancement a été fixée à trois ans, s’achevant en 2018.
Quels sont les facteurs-clés de succès de votre initiative ?
- La démographie médicale locale et ses évolutions prévisibles, marquées par une insuffisance de l’offre
- Un patrimoine foncier de 3 500 m2 en pleine propriété, qui pourrait être dévolu à la future SCIC par le gestionnaire actuel du centre de santé (la CCAS)
- Les apports des partenaires pressentis en terme de nouveaux services à la population
- La capacité des différents partenaires à trouver dans la participation au projet une synergie avec leurs intérêts propres
- La recherche de l’efficience
Quels sont les freins et difficultés rencontrés ?
- La tentation pour les partenaires de faire prévaloir leurs intérêts à court terme sur ceux du projet coopératif
- Le penchant habituel à préférer, face à une situation complexe, une réponse simple, évidente et… fausse
- Un point de vigilance : veiller à toujours faire prévaloir les intérêts des patients, face aux enjeux de la surmédicalisation et des surtraitements